Un texte limpide d'un philosophe, Fabien Le Breton, qui nous rappelle que Socrate déjà...
(...) Car l’enseignement, pour celui qui se persuade d’être en-soi enseignant, consiste à instituer un rapport de puissance avec celui qu’on nomme l’élève et que ceux-là considèrent, par essence, comme l’inférieur, le mineur, le moindre, le petit, le secondaire, le disciple, l’accessoire, le sujet, le sot, le simple, l’insuffisant, le dernier. Il y aurait le maître et l’apprenti. Le savant et l’ignorant. Le plein et le vide. (...)
(...) car Socrate ne sait rien, il sait seulement qu’il ne sait rien. À la fin de la discussion, l’interlocuteur n’a donc rien appris. Il ne sait même plus rien du tout. Mais pendant tout le temps de la discussion, il a expérimenté ce qu’est l‘activité de l’esprit, mieux encore, il a été Socrate lui-même, c’est-à-dire l’interrogation, la mise en question, le recul par rapport à soi, c’est-à-dire finalement la conscience (...).
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