Des livres... dormant
Pour répondre à quelques demandes sur les ouvrages que j’ai écrits et que l’on ne trouve pas en librairie.
Des livres qui n’ont pas trouvé d’éditeurs, mais j’avoue avoir vite cessé le parcours du combattant qui consiste à imprimer, envoyer des paquets de feuilles en se prenant la tête pour indiquer ce qui pourrait faire « vendre » ce qui n’est pas un roman, pas polémique, pas humoristique et qui n’est susceptible de ne provoquer « l’achat » que d’une poignée de lecteurs en général connaissant l’auteur ! Et puis il y en a tellement sur l’éducation et l’école écrits par des « spécialistes » ou des auteurs à la plume alerte et à la notoriété établie que je comprends que les éditeurs ne s’embarrassent pas avec ce qu’ils pensent devoir traîner dans leurs stocks et qu’ils ne trouvent pas géniaux. La loi du marché qui doit être sécurisé !
Mais, à titre conservatoire, j’en ai déposé quelques-uns chez TheBookEdition.com où ils sont disponibles. Ce n’est pas une véritable autoédition, je n’ai ni les moyens (faire imprimer en grand nombre pour réduire le prix de revient), ni la fibre commerciale, ni l’énergie pour me transformer en vendeur. A la demande sur son site, TheBookEdition imprime le fichier du titre demandé, encaisse le prix (y compris pour mes propres commandes !) et expédie. Il vend même les .pdf, mais si vous voulez économiser quelques euros, vous pouvez me les demander directement, c’est gratuit !
Dans ces ouvrages, je pensais encore que l’école publique pouvait se transformer puisque nous étions quelques-uns à l’avoir fait. Aujourd’hui je suis plus perplexe. Nous avions été bien trop loin pour que cela soit acceptable, voire audible.
Je vous signale ces trois livres déposés chez TheBookEdition :
L’école de la simplexité 544 p.. C’est le plus volumineux ! A la suite de « Une école du 3ème type ou la pédagogie de la mouche » (chez L’Harmattan 2002), j’ai voulu explorer les fondements qui expliquent pourquoi et comment dans une école du 3ème type les enfants se construisent en construisant tous les langages dont ils auront besoin. J’ai tenté d’expliciter longuement ce que j’entendais par « langages » puisqu’on ne trouve pas (pas encore !) chez les cognitivistes la définition que j’en donne et sur laquelle je me base. Pour aborder la complexité je me suis simplifié ( !) l’exercice en constituant l’ouvrage sous forme d’un puzzle qu’on peut aborder n’importe où.
Avant d’emprunter l’expression « simplexité » à Alain Berthoz, je lui avais envoyé le manuscrit afin qu’il me donne le feu vert, ce qu’il a fait très gentiment.
Très curieusement, c’est en Italie que l’école de la simplexité a été citée ! Je me demande comment le livre a pu atterrir dans les mains de Diana Carmela Di Gennaro que je ne connais pas, mais il a fait l’objet de deux pages en bonne compagnie (306, 307) dans Pedagogia-oggi. Nul n’est prophète en son pays ![1]
La fabuleuse aventure de la communication 200 p. Je pense que peu de personnes savent l’histoire de la communication et l’importance qu’elle a eu dans l’élaboration de la pédagogie Freinet jusqu’à une école du 3ème type. Une histoire d’instituteurs et d’institutrices. J’ai été un des acteurs fortement impliqué de cette histoire dans sa seconde partie (1960-1996) et j’en suis plus un témoin qu’un historien. Du texte libre et du journal scolaire jusqu’aux réseaux télématiques en passant par la correspondance devenant libre puis naturelle, les voyages échanges, l’espéranto, l’aventure documentaire, l’image et le son, la vidéo… Une intense aventure qu’on ne concevrait même plus possible aujourd’hui.
Multi-âge 196 p. Cela a aussi été une aventure que nous avons été quelques-uns à vivre jusqu’à ce que le multi-âge devienne incontournable. Nous échangions, racontions, écrivions sur ce qui se passait, ce que nous en tirions. J’ai repris en partie dans cet ouvrage des articles que m’envoyaient les amis d’autres classes uniques pour la revue que je publiais alors (« école rurale, école nouvelle »), des textes de conférences que je donnais quand j’avais pris mon bâton de pèlerin pour défendre les classes uniques et expliquer ce qu’elles étaient ou pouvaient être.
Il y en a quelques autres comme les « conversations décousues » où je reprends quelques fils de conversation parmi les milliers de messages échangés pendant des années, « Parents d’élèves, éveillez-vous » petit livret… que les parents à convaincre n’ont pas lu, ou « Ecole et société » où je m’aventurais bien témérairement et bien innocemment à proposer une refondation possible du système éducatif !
Restent, chez des éditeurs eux,
Chez l’Instant présent « La pédagogie de la mouche » et le tome 1 des « Chroniques d’une école du 3ème type » (le tome 2 est chez eux depuis pas mal de temps… il devrait voir le jour !), chez l’Harmattan « Une école du 3ème type ou la pédagogie de la mouche ».
[1] C’est également avec surprise que j’avais découvert, il y a longtemps, que mon école de Moussac et ce qui s’y faisait avait servi aux travaux de WOLFF-MICHAEL ROTH (University of Victoria, Canada) dans Designing Communities : « J’utilise l’école de village de Moussac (France) pour illustrer mes idées sur l’apprentissage individuel et collectif et la relation entre les deux. »