Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Le blog de Bernard Collot
Le blog de Bernard Collot
Derniers commentaires
24 mars 2017

Communication et journal scolaire

couverturedroite-minUn autre journal scolaire, outil et reflet de la communication

C'était il y a près de quarante ans ! Il n'y avait pas internet mais déjà une "bande" de classes  uniques et de leurs enfants s'était emparé de la télématique (minitel et messageries des listes de diffusion), de la photocopie, du fax... et constituait un vaste réseau sans frontières.

J'ai déjà raconté comment la communication avait mené de la pédagogie Freinet à une école du 3ème type dans la fabuleuse aventure de la communication. Par hasard j'ai découvert dans un vieux carton du grenier une série de transparents, reproduisant des pages des journaux hebdomadaires des enfants, que j'avais faite autrefois pour montrer à mes collègues Freinet ce que pouvait être et à quoi pouvait servir un journal scolaire qui ne ressemblait plus au journaux scolaires habituels, encore moins aux journaux de la presse des adultes.

Le temps a quelque peu délavé ces quelques reproductions qui restent quand même lisibles, mais elle racontent, mieux que tous les discours, ce qu'une petite frange des enfants du mouvement Freinet avaient fait de la communication interactive, tranformant leurs écoles en une seule vaste école sans frontières. C'est aussi ce qui a conduit par la suite à une école du 3ème type. Vous comprendrez aussi pourquoi cela me faisait rire lorsque j'entendais dire que les classes uniques étaient isolées, archaïques...

Qu'est-ce que cela aurait été si les enfants avaient disposé comme aujourd'hui d'internet, de skipe, de youtube, des blogs...

Il me plaisait aussi de conserver la mémoire d'un espace-temps fait par des enfants à qui je  dedie cet ouvrage avec quelque émotion.

Le .pdf du livre est trop lourd pour être mis sur canalblog. Vous le retrouverez avec le livre papier ici    

 

 

 

Commentaires
P
Pour moi, simple prof des écoles, c'est la communication qui m'interpelle le plus. Comment arriver avec mes élèves à un tel degré, arriver comme on le ressent dans ces hebdos à une telle représentation des uns et des autres comme faisant partie d'un même vaste ensemble. Je suppose bien sûr que ces enfants ne s'étaient jamais rencontrés et pourtant ils sont tous copains. A l'heure de l'anniversaire du traité de Rome il faudrait qu'ils viennent expliquer comment on fait :-( !. Diommage que le mouvement Freinet ait arrêté d'évoluer. Prof-educ cite l'école de la simplexité, moi je vous cite la fabuleuse aventure de la communication !
Répondre
P
L'analyse de ce document produit par Bernard Collot est vraiment passionnante. Il nous en donne quelques clefs avant chaque page et nous laisse ensuite en tirer nos propres réflexions. Je vais l'utiliser avec mes étudiants en sciences de l'éduc. J'utilisais déjà pas mal de ses textes dans différents ouvrages, en particulier ceux où il partait d'un événement qu'il décrivait. J'ai vu qu'un confrère canadien en avait fait de même il y a quelques années à partir d'une vidéo de la classe unique de Moussac.<br /> <br /> En prenant les pages où il est question de mathématiques on voit très bien comment à partir d'une simple curiosité (comment mesurer un arbre ?), les enfants, par tâtonnement expérimental et dans les interrelations, passent d'un concret pratique à la représentation mathématique de leurs observations, un autre langage, façon de percevoir et de représenter le monde comme il le dit souvent, qui débouche dans d'autres interrelations et confrontations à la perception de phénomènes de l'ordre du langage scientifique. Karl Popper serait ravi ! Ces classes uniques ont vraiment constitué une mine dont beaucoup de chercheurs, dont moi, aujourd'hui aimeraient bien avoir encore sous la main.<br /> <br /> Je crois que c'est dans l'école de la simplexité que B. Collot avait exposé ce qu'il appelait la recherche praticienne qui explique aussi comment tous ces enseignants qu'on peut qualifier à regret d'un autre âge pouvaient avancer aussi loin.
Répondre
P
Je me suis franchement marré en lisant les extraits de la vente aux enchères de maîtres (ou la course des haricots) ! Quelle ambiance ! Mais aussi et en même temps et au-delà de l'humour, quel regard aigu sur la société de consommation où on peut vendre n'importe quoi ! Des graines de Charlie ces enfants, j'allais dire "ces mômes" mais je n'ose plus au cas où il y en aurait encore un prêt à me rappeler à l'ordre comme ils l'ont fait publiquement dans leur journal ! J'ai beaucoup aimé le pouvoir qu'ils prenaient et que leurs instits leur permettaient de prendre.
Répondre
O
Et moi aussi suis époustouflé ;-) Par l'intensité de la vie dont ces extraits donnent une idée. Aussi par la forme donnée à ces hebdos par des enfants. On est bien loin des stéréotypes des journaux adultes, même sur internet, ou des journaux scolaires actuels, quand il y en a encore. Il fallait qu'ils soient gonflés ces enseignants pour laisser les enfants maîtres de la façon dont ils composaient leurs pages. Il n'y en a pas un qui ressemble à un autre ! On rigole et on s'émeut. C'est une sacrée tranche d'histoire que nous offrent BC, tous ses collègues aussi fous, tous les enfants de leur classe. Une très belle leçon.
Répondre
P
Que sont devenues toutes ces écoles ?
Répondre