Gilets jaunes, parlez aussi de l’école ! Parlez aussi de vos enfants !

Ce qui est le plus important dans ce qui se passe avec les gilets jaunes ce n’est pas l’éventuelle suppression d’une taxe, d’autres taxes… Le plus important c’est que des citoyens qui ne disaient jamais rien se mettent à parler, se mettent à parler entre eux, se mettent à parler publiquement, se mettent à exprimer ce qu’ils pensent, à exprimer ce qu’ils ne veulent plus. Pour la première fois depuis longtemps des citoyens osent exister. C’est encore et normalement brouillon, le temps que paroles et échanges produisent une intelligence collective. C’est aussi normalement brouillon parce que depuis que chacun est né, jamais et en particulier à l’école, il ne leur a été facilité les occasions, voire donné la permission, de s’exprimer librement, de se prendre en charge collectivement, de s’auto-organiser… Alors, chers Gilets jaunes…

Chers gilets jaunes,

dans tout ce que vous soulevez avec pertinence il y a un point qui n’est jamais abordé : l’école et l’éducation. Or il y a longtemps que ce vase aurait dû déborder, ce d’autant qu’il est profondément lié à tous les autres.

Il est ignoré parce qu’il y a longtemps qu’on ne le voit plus.

- Avez-vous remarqué que vos enfants sont condamnés à être « élevés » de trois à 18 ans, c'est-à-dire à vivre quinze années de la plus grande partie de leur construction en adultes, dans des stabulations semblables à celles aux stabulations dans lesquelles sont « élevés » des vaches ou des cochons ? Condamnés à rester assis en rangs d’oignons la plus grande partie de leurs journées. Tout le monde proteste contre des fermes de mille vaches, mais personne ne proteste contre les usines à enfants. Tous les gouvernements depuis trente ans suppriment sans qu’il y ait une levée de boucliers toutes les petites écoles où les enfants pouvaient aller à pied, où ils étaient moins nombreux, moins serrés, ou des pédagogies plus humaines pouvaient être entreprises. Comme pour tout le reste c’est la politique de la concentration à outrance pour de soi disant économies d'échelle qui en réalité coûtent beaucoup plus à la collectivité, et on vous dit que c’est pour le bien de vos enfants. Voir cela est simple, il n’y a pas besoin d’être sorti d’une haute école de pédagogie pour le comprendre.

- L’école publique n’a jamais été instaurée pour le bien des enfants mais pour celui d’un type de société qu’une oligarchie et une ploutocratie maintiennent avec leurs outils, l’État et l’école de l’État appelée école publique. Le premier qui a instauré l’école publique, c’est Guizot, ministre de Louis-Philippe (monarchie de juillet, 1833). Il ne cachait nullement ses objectifs : former de bons et obéissants sujets du roi  et de bons catholiques. Jules Ferry qui l’a généralisée ne cachait pas non plus que son but était de former des citoyens conformes à ce qu’une république attendait d’eux et parallèlement à ce qu’une industrialisation avait besoin. Il faut savoir que des deux côtés du Rhin, les écoles en France et en Allemagne préparaient les enfants à ce qui a été la grande boucherie de 14-18. Cela n’a pas changé aujourd’hui : l’OCDE et le Conseil de l’Europe disaient clairement à partir de 1999 que l’école devait préparer des futurs travailleurs à s’adapter à l’économie de compétition, à la fluctuation des emplois, à l'économie de marché dont une partie est le marché aux esclaves (vous, nous, vos enfants quand ils seront grands, )etc.

 - Vous avez bien dû vous rendre compte que vos enfants qui passent bien plus de temps dans l’école qu’à la maison n’y ont aucune autonomie, ne peuvent faire preuve d’aucune initiative, sont formatés à exécuter des consignes sans bouger. Ceci de 8H du matin à 18H le soir, plus les devoirs à la maison,  de 3 à 18 ans. Cela ne vous paraît pas anormal ?

- Vous me direz que s’il n’y avait pas l’école que feriez-vous de vos enfants pendant que vous êtes obligés d’aller au boulot, d’en revenir le soir épuisés ? Vous voyez, vos enfants, la vie de vos enfants est aussi liée à ce que vous imposent une organisation sociale, l’organisation du travail, son non partage, sa précarité, sa mobilité, sa délocalisation etc... Dans l’immédiat il y a bien toutes les associations de l’éducation populaire qui essaient de palier à ce qui est insupportable, mais le gouvernement leur ôte peu à peu tous leurs maigres moyens. Vous pourriez vous dire aussi que l'école pourrait être autrement pour que vos enfants y vivent autrement le temps où vous ne pouvez être avec eux, autrement que comme des prisonniers.

- On vous parle d’égalité des chances à l’école. Quelles chances semblables ont des enfants vivant dans de belles villas, avec de beaux jardins, des parents disponibles sans soucis d’argent,… avec des enfants vivant dans 20 m2 au 10^ème étage d’une tour, parfois le ventre creux, souvent seuls attendant le retour des parents ? Vous savez très bien que même avec un bac en poche aucun avenir n'est plus assuré par l'école, sauf pour ceux qui ont une famille qui avec ou sans école leur assure un avenir. Alors vous pourriez vous demander ce à quoi pourrait servir ce qui serait alors une autre école.

- Avez-vous remarqué que tous nos présidents, ministres, dirigeants sont les meilleurs « produits » de cette école inchangée depuis plus d’un siècle ? Tous énarques ou brillants élèves de science po et autres grandes écoles. Autrement dit les mieux formatés par l’école et aussi par leurs milieux familiaux privilégiés et en adéquation parfaite avec l’école. Vous avez bien dû remarquer qu’ils étaient incapables de penser, imaginer autre chose que ce par quoi ils ont été formatés. Ce sont les « élites » fabriquées par l’école qui vous dirigent et auxquelles vous êtes soumis.

- Quelles « élites » fabrique l’école puis les sélectionne ? Vous pensez que ce sont les plus intelligents ? Ce sont ceux les plus aptes à la compétitivité : les meilleures notes, la plus grande obéissance aux consignes, le plus grand temps passé à ça dans leur vie d’enfants et d’adolescents,… les mieux aptes à un formatage. Vous savez bien que la compétitivité ou la concurrence, c’est l’élimination des autres, l’accaparement  par les uns au détriment des autres. Bien sûr quelques-uns de vos enfants tireront leur épingle du jeu. Bien sûr que l’aboutissement c’est quelques-uns avec de belles positions sociales et financières… et les autres pour ramasser les poubelles au service des premiers (ou être chômeur pour n’avoir qu’une envie : accepter n’importe quoi des premiers pour survivre). D’ailleurs qu’est-ce qui est le plus utile à la société, ceux qui ramassent les poubelles avec un salaire de misère ou un animateur célèbre de télé avec une ou deux dizaines de milliers d’euros chaque mois ? L’école, telle elle est, est parfaitement faite pour produire ce qui vous fait aujourd’hui enfiler les gilets jaunes.

- Savez-vous que depuis près d’un siècle et encore plus aujourd’hui il a été prouvé que les enfants n’apprenaient pas comme l’école veut qu’ils apprennent tous ? Savez-vous que d’autres pédagogies basées sur la coopération, l’autonomie, l’action, une certaine liberté dans les activités, existent depuis aussi un siècle, qu’elles ont démontré que tous les enfants non seulement y apprenaient facilement mais s’y épanouissaient, y étaient heureux ? Savez-vous que beaucoup des « grands » de ce monde mettent leurs propres enfants dans des écoles semblables… mais payantes ? Pourquoi vous, vous et vos enfants, vous n’auriez pas la même possibilité ? Pourquoi vous ne la réclamez pas ?

- Les enseignants ne peuvent pas grand-chose pour améliorer l’école bien que beaucoup essaient d’en atténuer les méfaits pour les enfants. Eux aussi sont dans ce système éducatif semblable à une chaîne industrielle tayloriste ou tout est découpé (l’âge des enfants mis dans des cases successives, le temps des enfants dans la journée, dans la semaine, dans l’année, les matières et le programme dont chacun doit faire ingurgiter les morceaux dans la case où il est comme un OS, contrôler, évaluer ce qui n’évalue rien du tout excepté des chiffres, etc.). Eux aussi ils doivent exécuter ce qu’un ministre qui ne sait pas ce qu’est un enfant leur dit d’exécuter.

- Vous-mêmes n’avez rien à dire sur ce qu’un ministre et son administration décident de ce que doivent faire vos enfants, comment ils doivent être, comment ils doivent se comporter… tout cela obligatoirement. Vous n’avez même pas le droit de regarder ce qui se passe derrière les grilles de l’école, pas le droit d’émettre un avis ! Vous croyez que c’est parce qu’il le sait mieux que vous ? Allons ! Personne ne pense une minute qu’un ministre de l’agriculture sait comment poussent les plantes ou ce que doit faire un paysan pour qu’elles poussent sainement et nous nourrissent ! D’ailleurs le même ministre peut très bien devenir ministre de l’éducation, des transports, de n’importe quoi !

- Je pourrais rajouter encore beaucoup, beucopup de choses. Mais vous savez tout comme moi que les enfants et comment on leur permettra de se construire en adultes, ce sont eux qui feront une société où ils n’auront plus besoin d’enfiler des gilets jaunes.

Alors, peu importe que vous soyez d’accord avec moi ou non, vous avez été à l’école, vos enfants vont ou iront à l’école, vous aurez des enfants qui iront à l’école, alors dans tous vos rassemblements parlez aussi de l’école, parlez aussi de vos enfants.

Des éléments pour alimenter les discussions dans une série de billets 

Comments

[VukuLehilahy]

La majorité des parents qui prennent la décision de l'IEF sont sensés et réfléchis, ne se lancent jamais à la légère, et s’informent très sérieusement et précisément, non seulement des diverses pédagogies, mais aussi en psychologie, et/ou dans le domaine des nouvelles découvertes en neurosciences cognitives et affectives.

Par ailleurs, une part importante des enfants qui ont eu un parcours scolaire préalable, sont en IEF car l’école, d’une manière ou d’une autre, a échoué dans l’éducation desdits enfants. Nombre de ces enfants dits « à Besoins Educatifs Particuliers », n’ont pas trouvé l’écoute et la compréhension adéquate malgré la demande des enseignants d’être formés pour répondre à leurs spécificités (NB : spécificités engendrées par le moule du système scolaire, car sans ce moule « il y a juste des gens », pour reprendre la phrase d’un papa interviewé dans « Etre et Devenir »).

De plus, parmi ces enfants qui n'ont pas pu s'adapter à l'école, certains ont subi des violences d'autres enfants, mais aussi de la part de ceux-là même qui étaient censés les éduquer.

En en parlant autour de moi, j'entends systématiquement des histoires de mauvaises relations entre enseignants et enfants, avec des violences qui, si elles étaient commises entre adultes en entreprise, relèveraient du procès pour harcèlement moral.

Beaucoup trop d'enseignants encore ont des attitudes méprisantes, dégradantes ou humiliantes envers les enfants, et déshonorent leur profession.

Les parents en parlent entre eux. Mais il y a une OMERTA sur ce sujet.

L'enfant ne peut pas faire grève pour mauvaises conditions de travail ou pour être augmenté. Il ne peut pas manifester ou porter plainte lorsqu'un enseignant lui hurle dessus, le traite de mollusque pendant toute l'année (comme je l'ai entendu dans la classe de ma fille il y a deux ans), shoote dans son cartable en râlant que c'est dans le passage, renverse tout le contenu de son sac sur le sol en lui criant que "sûrement-tu-ne-l'a-pas-fait-signer-ce-papier-et-tu-me-dis-que-tu-l'as-oublié-alors-que-je-suis-sûre-qu'il-est-au-fond-de-ton-sac" .

L'enfant ne peut pas faire grève pour avoir le droit d'aller aux toilettes quand c'est le moment, même au milieu d'une leçon, ce qui entraîne des attitudes du genre "Maintenant, je vais 4 fois de suite aux toilettes avant de partir pour être sûre de ne pas avoir envie pendant la classe"... etc... etc...

Beaucoup trop d'enseignants ont ce sentiment d'impunité et cette certitude d'avoir raison, de détenir le savoir et d'être mieux à même d'éduquer les enfants que leurs propres parents.

A ce jour, je n'ai ni lu, ni vu, ni entendu de manifestation, de grève, de reportage, de document quelconque sur ce sujet: "Le harcèlement scolaire de l'adulte à l'enfant, et ce silence assourdissant".

Or, il me suffit d'aborder ce sujet avec n'importe qui pour constater qu'une majorité a une histoire de "harcèlement scolaire de l'adulte à l'enfant".

Je souhaite maintenant que toutes ces histoires soient réellement écoutées et lues afin que l'Education Nationale se remette en question en profondeur. Je n'ai jamais entendu qu'on puisse faire un procès à un enseignant pour avoir crié toute une année sur un enfant, alors qu'un petit chef lambda pourrait être condamné pour ça.

Les enfants ne se révoltent pas. Ils font confiance ou se soumettent. Beaucoup de parents ne se révoltent pas. Ils redeviennent le petit enfant face à l'enseignant tout puissant.

Je souhaite faire entendre ces hontes, ces tristesses, ces déceptions, ces humiliations refoulées et enfouies, qui ont mené tellement d'enfants et de parents à la résignation et à la soumission, et d'autres au choix de l'IEF ou d'écoles alternatives tout en devant constamment s'expliquer face au prêt-à-penser.

Je lance donc ce sondage auprès de plusieurs groupes privés IEF sur Facebook. Vos témoignages (anonymes bien sûr) me permettraient de rédiger un historique qui puisse être diffusé afin de provoquer une prise de conscience.

Voici mes questions:

"Avez-vous été témoin, ou avez-vous vécu une situation de harcèlement scolaire d'adulte à enfant? A quelle époque ou en quelle année? Pouvez-vous raconter les faits? Qu'est-ce que cela a entraîné?"

Ne vous nommez pas, ou changez vos noms et prénoms (en le précisant), ainsi que ceux des protagonistes.

Pour finir, merci infiniment de m'avoir lue jusqu'au bout.

[VukuLehilahy]

Mr Collot, voici la copie (dans le commentaire suivant), d'une question que j'ai soulevée en avril dernier sur des groupes Facebook consacrés à l'Instruction En Famille. Cela a suscité dans la foulée une soixantaine de commentaires et 9 témoignages. Depuis, je cherche comment diffuser cette question plus largement. On parle bien de harcèlement scolaire mais de la part de qui?

[herve_02]

Bonsoir,



Moi ce que je trouve dommage c'est cette 'haine' de l'autre, mépris qu'il ne pense pas comme moi, mépris qu'il habite en péri-urbain et doivent prendre la voiture, alors que moi je vais en vélo en habitant en ville.



C'est bien gentil de le rendre responsable de ses choix, mais un choix n'est valable que s'il est éclairé et si les possibilités sont équivalentes ou pour le moins juste simplement également vivable.



Cela me rappelle l'urbanisme lors de la révolution industrielle ou l'on se posait la question de comment loger cet afflux d'exodés ruraux. On avait la place de faire un étalement avec des conditions plus agréable ou un empilement comme des bêtes (déjà à l'époque, mais bon les ruraux connaissaient bien les animaux à l'époque). Et bien les décideurs de l'époque ont pensé que les ouvriers (en devenir) serait mieux empilés les uns sur les autres pendant que eux se préféraient les grandes villas.



Vous les conchiez qu'ils doivent faire des kilomètres ? on peut arrêter demain :

- Réouverture des services publics

- Réouverture des commerces de proximités abordables (il faut tordre le bras aux centrales d'achats) et détruire les extensions de supermarchés illégales. Refuser toute nouvelles ouvertures.

- Re-localisation des emplois dans les territoires plutôt que concentration dans les grosses agglomérations.

- Re-financement à hauteur des communes (liquidation des com d'aglo et autres arnaques n'ayant que pour but de capter les taxes foncière, habitation, cotisations foncière des entreprises pour le 'gros bled'.

- Mise en place de transports en commun abordables.



Parce que l'empilement dans les villes pour éviter les trajets crée de la pollution. Aucun individu sain d'esprit ne peut passer à coté, toutes les grosses métropoles sont hyper polluées, la bulle de chaleur de paris n'est pas une vue de l'esprit, c'est une pollution. Le ballet incessant pour apporter la nourriture, le stockage au froid, l'évacuation des déchets c'est de la pollution. Les embouteillage c'est la pollution (et non tout le monde ne peut pas faire du vélo).



Je pourrais disserter pendant des heures sur l'urbanisme, aménagement du territoire, pollutions et impact sur le vivre ensemble. Vous vous battez (peut être) (je ne m'adresse pas à M. Collot mais aux râleurs) pour que les enfants ne soient pas 30 par classes mais vous militez pour que les gens vivent entassez les uns sur les autres. Si ce n'est pas bon pour les enfants, cela ne peut pas être bon pour les adultes.



Et comme je suis sympa, je passe sous silence la population que cela crée l'empilement. Maintenant on peut se la jouer maxi-urbain, c'est aussi une question de volonté et on peut commencer demain : Rasez toutes les villas de luxe pour en faire des habitats partagés à énergie positive (il y a des expériences de ce type - les bâtiments pas le rasage - en suède, en angleterre...) avec mixité sociale obligatoire avec habitation et bureaux mélangés( la chaleur de l"habitation en soirée chauffe les bureaux et la chaleur des bureaux la journée, chauffe les habitation). Chiche ?



Enfin, de mon humble point de vue, soit vous êtes d'accord avec la politique actuelle (depuis 30 ans) et ok, vous ne vous concentrez que sur l'école pour pouvoir avoir vos enfants en école publique (gratuite) qui correspond à votre vision de l'école, et en ce cas votre commentaire est parfait, désolé du dérangement. Soit vous trouvez que cette politique est humainement et socialement ignoble (et pas que l'école) alors plutôt que de venir leur expliquer (comme grivaux le triste sire d'ailleurs) que les gilets jaunes se sont les beaufs qui puent le gazole et clopent vous pourriez aller sur les barrages et leur expliquer votre vision du monde et peut être tenté de comprendre pourquoi ils sont comme cela.



Je parlais plus haut de choix _ éclairé_, ont-ils le choix ? véritablement ? alors qu'ils sont élevé à la propagande qu'il n'y a pas d'alternatives possible à la vie qu'ils mènent ?



De notre coté nous faisons des conférences parfois rémunérés sur la parentalité positive, nous participons à la tentative difficile (et peut être utopique) de création d'une école démocratique, nous préparons la création d'une oasis/utopie auto-suffisante. Et nous faisons des kilomètres parce que l'on n'habite pas en centre-ville. oui j'ai fait le choix d'habiter en campagne, d'acheter une maison avec du terrain (c'était la seule chose à hauteur de mes moyens), un peu loin de tout. Mais si je n'avais pas fait ce choix, aujourd'hui je serais à la rue car je n'aurais pas les moyens de payer un loyer. Nous avons froid l'hiver (l'année dernière, moins de 3 stères de bois, en picardie), lorsqu'il fait 15 dedans, j'ai tendance à être en t-shirt si je bouge un peu.



Votre chauffage il tourne à quoi ? Combien de joules ? comment ces joules ont-ils été produits ? La pollution est quelque chose d’éminemment complexe et le discours du pouvoir sur la planète avec cette nouvelle taxe est un enfumage qu'il est dommage de faire sien.

[Cricri gj]

Le premier mouvement des gilets jaunes depuis 2014 est la fin des rythmes scolaires tels qu'ils ont été conçus avec un retour à 4 jours

On s est également battu contre la réforme du collège

Les nouveaux jaunes ne parlent effectivement pas de l'école cela reste cependant notre combat à nous les gilets jaunes de la première heure.

[Pierilot]

Bonjour,

Affirmer de manière aussi péremptoire et malgré le peu d’arguments qui suivent :

C’est aussi normalement brouillon parce que depuis que chacun est né, jamais et en particulier à l’école, il ne leur a été facilité les occasions, voire donné la permission, de s’exprimer librement, de se prendre en charge collectivement, de s’auto-organiser…

Me semble aussi stupide que si relatant mon expérience d’écolier (pour mémoire méthode Freinet puis conventionnelle, type 4ième république) j’en concluais exactement l’inverse, soit ce que j’y ai vécu.

A trop chercher des responsables oligarchiques ou énarchaïques, on se dédouane de ses responsabilités, on en affranchit les concernés, et on met en danger le vivre ensemble, la démocratie.

La déconfiture du PC et celle amorcée de la FI (souvenez vous mon propos de janvier 2017), la misère de la CGT, la ruine de FO n’en sont que témoignages complémentaires, hélas accessoires.

Salut à tous,

P.