vieux

Cela fait un moment qu’on entend cette expression sensée combattre l’épidémie. Quand l’épidémie aura diminué, on reviendra… aux jauges habituelles. Dans la pratique courante la jauge indique essentiellement quand le moteur va gripper (!!!) par manque d’huile ou cesser de fonctionner par manque d’essence ! Autrement dit nous ne sommes que les ingrédients faisant fonctionner des machines, au cas où nous ne l’aurions pas encore compris.

Ce qui est le plus surprenant c’est qu’à propos d’enfants cela ne choque personne. La jauge qui indique leur entassement dans les cabanes à lapins scolaires n’est anormale qu’en cas d’épidémie. Une fois passée, l’entassement redeviendra normal ou les cuves scolaires pourront à nouveau être remplies. J’aurais pu croire que le virus allait mettre en évidence ce qui aurait dû aveugler depuis des lustres. Pas du tout, parents, enseignants, État, attendent tous le retour au plein remplissage, faute d’attendre le plein emploi. Et on s’empoigne… sur les jauges !

 Quand comprendra-t-on que l’école (comme tous les endroits où l’on est obligé d’être pour survivre) n’est pas un lieu de vie, même sans virus ?

Allez je vous remets un vieux texte probablement tout aussi inutiles aujourd’hui qu’il y a des dizaines d’années :

La promiscuité obligatoire et permanente : l’inqualifiable violence de l’école

ou Société et école (4) - Les espaces vitaux