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Le blog de Bernard Collot
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12 août 2021

Contester

vieux

Tout contestataire est devenu un dangereux personnage qui plus est stupide.

Alors les gens « intelligents » peuvent-ils contester que tous nos maux, sanitaires et autres y compris le dérèglement climatique, proviennent :

- des concentrations humaines de toute sorte qui n’ont fait que s’accentuer depuis des siècles,

- des macrostructures économiques, politiques, sociales qui n’ont fait que s’accentuer (mondialisation),

- de l’impossibilité à des petites structures autonomes d’exister, de s’organiser différemment, d’habiter autrement, d’assurer leur subsistance autrement, de vivre autrement… de par les lois édictés par les minorités au pouvoir et qui n’ont fait que s’accentuer,

- du déplacement quotidien de populations (lieux de travail, lieux d’approvisionnement), même de populations enfantines (concentrations scolaires), de leurs « délocalisations » régulières empêchant enracinements et vie sociale,... pour satisfaire la rentabilité d’entreprises et d’une économie qui ne sont plus au service des dites populations, ce qui n’a fait que s’accentuer,

- de l’appropriation par une minorité des ressources, des moyens de production et des profits qui en résultent et qui n’a fait que s’accentuer,

- de l’industrialisation des moyens de survie que sont l’agriculture, l’alimentation,...qui n’a fait que s’accentuer,

- de la transformation des besoins naturels en besoins de consommation inutile qui n’a fait que s’accentuer,

- de la disparition des services publics, mise en commun des moyens que se donnent les communautés d’un territoire,

- de l’artificialisation des sols qui n’a fait que s’accentuer,

- de l’obligation dans laquelle chacun se trouve pour survivre d’utiliser les ressources énergétiques qui profitent à ceux qui les extraient, les produisent et les épuisent et qui n’a fait que s’accentuer,

- de la marchandisation de tout y compris de la santé et qui n’a fait que s’accentuer,

- de la course aux profits et surtout aux pouvoirs qui n’a fait que s’accentuer,

- par voie de conséquence du travail qui n’a plus le sens de la participation partagée aux besoins naturels de collectifs et n’est plus avec ses travailleurs que la matière première de la richesse de quelques-uns, ce qui n’a fait que s’accentuer,

- de l’emprise des États, simples outils des détenteurs de pouvoir, sur l’éducation des enfants pour qu’ils soient conformes à ce que les pouvoirs en place veulent qu’ils deviennent et qui n’a fait que s’accentuer,

-….

Quelqu’un peut-il contester cela ? Y a-t-il besoin d’exemples ?

Commentaires
C
Contester est non seulement légitime mais nécessaire quel que soit le régime politique ou la situation sociale. Mais la contestation doit être ouvrir un dialogue avec ceux que l’on conteste et faire la part de ce à quoi on est en désaccord et des convergences dans les propositions. Il y a des constats comme l’accentuation des concentrations humaines, la globalisation qui sont évidentes. Il faut partir de la vie quotidienne des individus et leur donner les outils leur permettant d’en analyser les fonctionnements à la fois en termes manques mais aussi d’en noter les réponses aux besoins individuels. On est dans un déséquilibre entre des réponses qui se veulent générales et globales et l’expression de chacun et le désir d’être pris pour ce qu’il est et ce qu’il vit. L’École a joué un rôle important dans la réponse à la demande sociale ; elle doit maintenant accompagner la es élèves tout autant que de leur transmettre des savoirs prévus par les programmes.<br /> <br /> En 1979, dans un groupe de travail du Conseil de l’Europe que je présidais avec Yves DEFORGE, nous avion créé les notions de PUPA et de PUPCA (petites unités de production autonomes et petites unités de production et de consommation autonomes) allant dans le sens d’une dialectique entre globalisation et fragmentation. La recherche d’un équilibre fait partie des finalités de l’école.<br /> <br /> La contestation est trop souvent un cri qui s’essouffle ; cela doit devenir un discours qui remet en question les discours majoritaires au nom des fait et des devenirs<br /> <br /> <br /> <br /> Jean-Louis Chancerel
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