Quelques vidéos
« Y a-t-il des vidéos sur ton école du 3ème type ? » Aujourd’hui, il faut de l’image ! C’est vrai qu’avec les moyens technologiques dont on dispose, réaliser des vidéos est maintenant facile. Ce n’était pas le cas à mon époque de l’analogique et du magnétique où le moindre tournage demandait de gros moyens. Il y a eu une courte période où l’école de Moussac a eu une petite notoriété : c’était d’abord à partir de 1983 avec le réseau télématique d’écoles rurales de la Vienne dont nous avions été les instigateurs mais surtout à parti de 1989 où la décision d’éradiquer les classes uniques nous avait fait sortir de la quasi clandestinité. Il y avait bien eu des émissions réalisées dans les années 90 par la 2, canal+ (ce n’était pas le canal+ d’aujourd’hui !), M6 et FR3.
J’ai cherché sur le web s’il y avait quelques vidéos qui trainaient. Voilà ce que j’ai trouvé (ce n’est pas moi qui les y ai mises !).
La plus récente : Conférence en mars 2018 au Forum des apprentissages libres et autonomes de Strasbourg, organisé par « L’Atelier » de Jean-Guillaume Bellier et l’école démocratique Novagora de Stéphanie Maurer.
https://www.youtube.com/watch?v=phYWwr6oz-U&t=4782s
Cette conf ouvrait le forum qui a duré deux jours et où d’autres interventions ont été passionnantes que l’on pourra retrouver en octobre 2018 sur le site du forum
Ainsi qu'en entretien chez moi avec Jean-Guillaume Bellier https://www.youtube.com/watch?v=gCgj4DW5lHk&fbclid=IwAR1dkUJt4WIysa9MmHJhyh7YacoLMOsynUlczrsngxFrZpIRIFH1pSkBkog
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Conférence à Luxembourg dans le cadre du colloque « Free to Learn ? » organisé par l’association luxembourgeoise pour la liberté d’instruction :
https://www.youtube.com/watch?v=4GdI0Ryeu3Q
Ce colloque était international avec traduction simultanée et les vidéos des interventions, dont la mienne, sont sous-titrées en anglais et en allemand. Vous pouvez retrouver les vidéos des autres intervenants sur le site du colloque.
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Extraits de l’émission « envoyé spécial » dans la partie consacrée à Moussac (1993).
ou https://ruelen.fr/cisev/moussac
Cette émission a une histoire bien particulière. Un jeudi d’ascension où je bricolais dans mon école, je reçois un coup de téléphone de Marcel Trillat qui faisait son travail d’investigation de journaliste pour une émission commandée par la chaîne : « Vive les instits ». D’emblée je le rembarrais « Désolé, j’ai bien d’autres chats à fouetter en ce moment !» Intrigué, avant que je ne raccroche, il me demande quelles étaient ces préoccupations. Nous étions en pleine bagarre contre l’éradication des classes uniques décrétée par le ministre d’alors, Lionel Jospin (ce qui explique que mon nom trainait un peu partout comme bagarreur en première ligne et qu’il m’avait repéré), et la conversation s’engage. Au cours de celle-ci il m’explique qu’il a un fils qui a vomi l’école. « Ah ! Alors Moussac pourrait vous intéresser ! ». De fil en aiguille il m’explique qu’il a été à l’école normale d’instituteurs de Grenoble de 1976 à 1960 et qu’il avait vite renoncé, que d’ailleurs dans son émission il y aurait une séquence avec un ancien de ses compères de la même promotion, R.G. « Mais c’est La Biche ! – Comment vous le connaissez ? – Bien sûr nous étions ensemble dans le même cours complémentaire et nous avons inauguré le premier conseil de discipline de ce bahut, été virés, nous sommes présentés en candidats libres, lui à l’EN de Grenoble, moi à l’EN de Lyon ! » Et c’est ainsi que j’acceptais sa venue avec celle de son cadreur et de son preneur de son.
C’est lui qui a eu cette réflexion en arrivant à Moussac en fin d’un mois de tournage dans diverses écoles : « Nous avons cru débarquer sur une autre planète ! ».
L’histoire ne s’arrête pas là. Dans la totalité du premier montage de l’émission, Moussac en occupait la plus grande partie (3 jours de tournage et… 3 nuits de discussions). Mais 8 jours avant la diffusion le producteur visionne l’ensemble et passe un savon à Marcel Trillat « Je ne t’avais pas demandé une émission sur la révolution de la pédagogie, tu me fais des coupes dans tout ça et tu te débrouilles pour que ça ressemble à une école ! ». Marcel Trillat me téléphone… et m’invite le mercredi à visionner à Paris dans les locaux de la 2 le nouveau montage qu’il avait réalisé (découverte avec un de mes fils des coulisses de la télé, des gens qui y travaillent et de ce qu’ils ont à résoudre !). « Si tu veux faire plaisir à tes amis, tu vas être déçu, mais si tu veux que cela serve à ce que vous défendez, fais-nous confiance ! ». Et il a eu raison : en utilisant habilement le contraste avec justement l’instituteur en blouse grise qu’était R.G., notre connaissance commune, l’émission a eu beaucoup d’impact en cette époque où nous nous remuions beaucoup pour les classes uniques : pendant des semaines j’ai reçu presque quotidiennement des coups de téléphones de parents « Où pourrions-nous trouver une classe unique semblable à la vôtre ? »
Une anecdote croustillante : le premier matin du tournage, je reçois un coup de téléphone de mon inspecteur qui s’oppose à la présence d’une équipe de télé dans mon école. Et je suis le spectateur ravi d’une séquence téléphonique homérique entre Marcel Trillat (qui avait fait ses débuts dans le célèbre « 5 colonnes à la une ») promettant le pire à l’inspecteur et l’inspection académique qui, in fine, se répandent en plates excuses !
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Extrait d’une émission réalisée par Suzanne Forslund pour la télévision éducative suédoise (1995).
https://www.youtube.com/watch?v=6QWVMcinqMY
Une partie de cette séquence (le canard) a une histoire : Suzanne Forslund avait d’abord réalisé un film, « Les enfants d’abord » coproduit par la télévision éducative suédoise, une télévision québécoise et la 5, à l’occasion du centenaire de Freinet et dont une partie avait été tournée à Moussac.
Cette année-là, en raison d’une demi-décharge, je n’étais en classe que deux jours par semaine. La collègue désignée par l’EN qui assurait les autres journées débutait et était traditionnelle. Avant, pour ne pas trop la déstabiliser et la rassurer, après discussion avec les enfants, il avait été décidé qu’avec elle ils feraient un peu des fichiers autocorrectifs Freinet de mathématique ! Ils s’y sont gentiment pliés, tout en les détournant habilement des programmes et progressions ! Du coup comme la vidéo précédente, elle ne représente pas vraiment ce qu’était ordinairement l’école.
Dans le film, la séquence du canard n’existait pas. Suzanne Forslund a ensuite utilisé certain rushes pour une émission diffusée seulement en Suède. Elle m’avait fait visionner le premier montage,… sans la séquence du canard ! Comme je m’en étonnais, elle m’expliquait que son monteur ne voulait pas la mettre parce que cela nuisait… à mon image ! Il a fallu que j’insiste pour qu’elle soit réintroduite. Par la suite je m’en suis beaucoup servi dans les interventions que je faisais auprès de mes collègues parce que se sont les erreurs qui ont le plus de sens.
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Emission « Les maternelles » 2014
http://ruelen.fr/cisev/videos/2014/2014_maternelles_arte_bernard_collot.mp4
ou http://ruelen.fr/cisev/perso/2014/2014_ecole_3type.php
Bof ! J’y ai découvert le factice de ces « formats » où l’animateur et ses chroniqueurs sont dans un jeu de rôle stéréotypé et minuté.
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Conférence au « Café des enfants » d’Eymoutiers, suivie de la discussion, diffusée par la télé du plateau de Millevaches (2017).
http://telemillevaches.net/videos/bernard-collot-ou-lecole-du-troisieme-type/
C’était vraiment sympa le « café des enfants » !
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Quelques extraits de la discussion chez les « semeurs d’écoles » de Bretagne (2014) https://www.youtube.com/watch?v=fvkR6BBrBq8
Depuis, ils ont bien créé plusieurs écoles alternatives. J’inaugurais la première conférence d’une série où ils ont fait venir ensuite du plus « beau monde » ! Je suis retourné plusieurs fois en Bretagne où écoles alternatives, démocratiques fleurissent. Il y a une dynamique étonnante chez les Bretons.
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Montage d’extraits de plusieurs émissions réalisé encore par les « semeurs d’écoles » : https://www.youtube.com/watch?v=V5xf02Didh0
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Vers une école du 3ème type : Une interview de Cyriaque Bessard instituteur dans le Gers, par Maïté Abadie des Editions Petits Pas
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Vers une école du 3ème type : Documentaire réalisé dans la classe de Sophie Billard, institutrice dans le 93
C’est tout ce que j’ai trouvé !
Le film de Suzanne Forslund se trouve quand même dans un coffret de 3 DVD édité par l’ICEM.
Il y a bien aussi une émission de Canal+ d’une heure (Les grandes familles) tournée en direct de 12H à 13H dans mon école de Moussac (1993) avec des parents, des anciens élèves et d’autres personnes. Cela avait d’ailleurs été un sacré événement à Moussac ! Des relations intéressantes s’étaient nouées avec l’équipe technique de l’émission et j’ai été contacté par la suite à plusieurs reprises par Canal qui à l’époque se distinguait des autres chaînes.
Il y a eu aussi une vidéo étonnante dans son histoire réalisée à Moussac par l’université de Rennes pour être diffusée à l’époque par l’intermédiaire d’un satellite télé dit éducatif pour les éducateurs européens… mais le satellite n’a jamais été lancé et il n’y avait pas le numérique ni internet généralisé ! Personne ne l’a donc jamais vue. C’étaient les enfants qui avaient fait le synopsis du tournage réalisé par des pros (cadreur, preneur de son, éclairagiste !) puis improvisé comme à l’ordinaire dans le cadre qu’ils avaient proposé (mais ils étaient habitués comme des petits pros à faire des vidéos de reportage !).
Il y a eu aussi vers 1990 une émission de M6 « Français si vous saviez » réalisée au Futuroscope de Poitiers qui avait été très drôle : c’était sur la ruralité, j’avais été invité croyant que c’était pour être dans le public et, à peine arrivé, je me suis retrouvé sur le plateau avec trois autres personnes sans que personne ne m’ait prévenu à l’avance ! L’animateur André Bercoff n’avait lui-même pas prévu que les classes uniques de 3ème type, embarquées par les questions du public, allaient être une bonne partie de son émission ! Un bon souvenir !
Et puis il y avait toutes les vidéos que réalisaient les enfants pour envoyer à leurs correspondants ou pour toute autre raison. Mais c’était sur bandes magnétiques réalisées avec un caméscope d’épaule SVHS, réutilisées ensuite (économie !) et de toute façon disparues ou illisibles aujourd’hui.
De toute façon, tout ça c’est le passé !