La question des finalités
Lorsque des ingénieurs concoctent un système mécanique, c’est pour que la machine réalisée effectue une fonction bien précise, en général pour répondre à un besoin exprimé par des utilisateurs. Lorsque les utilisateurs constatent qu’un système mécanique répond mal à un besoin ou a des conséquences néfastes, les ingénieurs essaient d’en concevoir un autre, ils n’essaient pas de bricoler le même. Ce sont bien les utilisateurs qui valident ou non tel ou tel système mécanique et qui expriment ce dont ils ont besoin. Tout système a une finalité.
On peut donc se demander quelle est la finalité de tous nos systèmes dans lesquels nous vivons : systèmes politiques, économiques, agricoles, éducatifs, etc. À quels besoins répondent-ils ?
Comme nous sommes une espèce sociale, c’est-à-dire que tous les membres de notre espèce sont dans des interdépendances, nous devons bien concocter un ou des systèmes pour que chacun d’entre nous survive et vive au mieux avec et parmi les autres. Nous avons donc besoin de systèmes sociaux qui répondent aux besoins vitaux de tous et de chacun. Or, manifestement ce n’est pas le cas, pas besoin d’être polytechnicien pour le constater !
Mais, les citoyens ont-ils un jour débattu sur la finalité des systèmes politiques, sociaux, économiques, éducatifs… dont ils ont besoin de se doter pour vivre au mieux ensemble ? Une fois peut-être, en 1789, lors des cahiers de doléances suivis par les États généraux. Le problème c’est que le peuple a laissé ensuite les membres de la grande bourgeoisie concocter LE système qui leur convenait (il s’est appelé République), puis de le bricoler au fil du temps pour qu’il reste au service des mêmes intérêts. Ces intérêts (essentiellement le profit et la domination de quelques-uns) sont-ils la survie et le mieux vivre de tous ? Bien sûr que non, ils vont même à l’encontre.
Peut-on raisonnablement penser qu’un système pas conçu pour le bien de tous, encore moins pour le bien de la planète, puisse être amélioré (on dit réformé !) pour que par miracle il devienne bénéfique ?
Alors ?
Alors il me semble qu’il est devenu urgent que tout un peuple (voire tous les peuples) se réunisse pour réfléchir et établir un autre système, appelons-le Constitution (ce qui le constitue !), qui assurera sa survie et son bien vivre, et ceci dans l’obtention d’un consensus (voir billet précédent). Il me semble encore qu’il y a un seul parti politique qui défende cette idée, une 6ème république, qui me semble aussi la seule raisonnable.
PS J’ai beaucoup écrit sur la finalité du système éducatif, entre autres sur mediapart : https://blogs.mediapart.fr/bernard-collot/blog/131015/pas-de-reforme-possible-tant-que-la-finalite-du-systeme-educatif-ne-sera-pas-debattue-et-clairem
ou sur mon blog : http://education3.canalblog.com/archives/2015/03/25/31765127.html
ou http://education3.canalblog.com/archives/2011/06/19/21434872.html
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La remise en cause de l'école est devenue un serpent de mer. Il se dit beaucoup de choses, dans toutes les sphères, par toutes les personnalités. Mais, s'il est une chose qui n'est jamais vraime...
http://education3.canalblog.com/archives/2015/03/25/31765127.html