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Le blog de Bernard Collot
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20 mars 2025

La crédulité. « Donnez-leur du pain, des jeux et inventez-leur un ennemi. »

La crédulité des peuples atteint aujourd’hui un degré incroyable. Cette crédulité dépend évidemment de la capacité de la minorité dominante de vous faire avaler n’importe quoi.

Comment par exemple peut-on croire une seconde qu’aujourd’hui une guerre menace la France, pire, que nous serions déjà en guerre contre un ennemi lointain qui n’en a d’ailleurs strictement rien à faire de nous ? Cela va même jusqu’à nous envoyer un manuel de survie en cas d’une très imaginaire attaque ! Un manuel de survie pour s’adapter au changement climatique aurait certainement été un peu plus crédible et utile, mais cela n’a aucun intérêt pour maintenir les dominants au pouvoir ! Ce n’est pas d’aujourd’hui. Machiavel donnait déjà ce conseil aux pinces « donnez leur du pain, des jeux et inventez-leur un ennemi. » Le pain, il ne s’agit que de quelques croutes, les jeux, on a eu les JO, l’ennemi, après le virus et avec les émigrés ce sont maintenant les Russes.

« Travaillez plus » (on ne nous dit même plus pour gagner plus !), « Votez c’est la démocratie » (j’en tiendrais compte… si vous votez bien !), « Je tiendrais compte sans filtre des propositions des grandes concertations que j’organise », « Les retraités sont des profiteurs » (c’est vrai que les PDG, les ministres retraités le sont !) etc., et on finit par le gober, tout au moins l’accepter.

Toutes ces « vérités » qui seraient les seules vraies sont assénées par des experts bardés de titres, de diplômes et devant lesquels tu ne peux que t’incliner. Dans mon domaine, combien en ai-je entendus de ces experts en apprentissages, sachant comment les enfants apprennent et surtout comment on doit les faire apprendre, experts qui n’ont jamais mis les pieds dans une école ni eu à apprendre quoi que ce soit à qui que ce soit.

Il est vrai que si tu n’es pas crédule, tu n’auras aucun moyen d’exprime tes doutes ou d’exposer ce qui prouve la fausseté des affirmations qui te sont assénées, ni même de le manifester sous risque d’œil éborgné ou de main arrachée. Tu n’entendras pas non plus ceux qui démontent ces vérités puisque ce sont les dominants qui maitrisent les grands moyens d’information.

En dehors de la minorité qui a tout intérêt à ce que LEUR vérité soit la seule entendue et crue, on peut se demander cependant pourquoi cela se perpétue, s’accentue depuis au moins un siècle alors que nous pensons être beaucoup plus instruits qu’autrefois. Toute notre histoire et celle qu’on nous enseigne n’est faite que d’ennemis contre lesquels il fallait lutter et vaincre. Les pays voisins, les communards, les canuts, les Jacques, les protestants, les indigènes à civiliser, les colonisés qui ne voulaient plus l'être, etc., etc.

Une fois de plus je reviens à l’enfance et à l’école. Passons sur l’histoire du père Noël, même si une bonne partie des enfants peut se demander pourquoi le père Noël se contente d’une papillote au mieux pour eux. Bien sûr naturellement ils font confiance à leurs parents puisque ceux-ci assurent leur survie et de toute façon, « c’est pour leur bien ». C’est d’ailleurs « pour leur bien » qu’ils devront aller à l’école, croire à tout ce qu’on leur dit, ce qu’on leur fait faire. Remettre en question, contester, refuser ce sera prendre un risque, devenir un mauvais élève ou un rebelle.

Bien sûr ce n’est pas la majorité des enseignants qui imposent cela, beaucoup tentent a contrario de développer l’esprit critique. C’est l’institution qui est conçue pour cela. C’est « pour leur bien » et celui de leurs familles que les petites écoles sont supprimées, qu’ils sont concentrés dans les batteries d’élevages des écoles-usines, qu’ils doivent transbahuter leurs « outils de travail » dans des cartables, etc., etc. Tout cela, je l’ai développé à longueur de podcasts.

Mais comment se fait-il qu’une fois devenu adultes ils ne constatent pas que ce n’était pas forcément pour le bien de la majorité d’entre eux ? Bien sûr ils ne croient plus au père Noël, mais ils continuent de croire les promesses jamais tenues de ceux qu’ils élisent, d’avoir peur des ennemis qu’on leur désigne y compris si ce sont leurs voisins qu’ils n’ont jamais vus faire du mal à une mouche.

Et on ne peut même plus accuser l’Église vu que de moins en moins ont été au catéchisme ou vont encore à la messe.

Et oui, cette crédulité mortifère a bien été fabriquée dès l’enfance et après l’Église par l’institution étatique de l’école. Vous comprenez pourquoi j’essaie de faire comprendre que cette école doit être autre puisqu’on ne peut pas encore s’en passer.

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