Coéducation et parentalité

Vous trouverez plusieurs textes d'interventions sur la coéducation sur mon site ( 1 - 2 - 3) - ainsi que sur un petit ouvrage "Education, coéducation, une question de pouvoirs" TheBookEdition.com  .

également ma conférence à la rencontre d'Hauteville en 2014 http://education3.canalblog.com/archives/2014/04/16/29678183.html

Vos réactions, critiques, contestations éventuelles m'intéressent évidemment !

Tous les billets à propos des parents : http://education3.canalblog.com/tag/parents

L'appel pour le choix d'une "autre école" : http://appelecolesdifferentes.blogspot.fr/

Comments

[leotac]

En plaçant éducation et parentalité en tant que pouvoirs (pouvoir de faire comme vous le dites), et non plus en tant qu'autorité conférée par un statut, la coéducation apparaît effectivement comme posible. J'ai bien aimé que vous fassiez ainsi apparaître la notion de parentalité. Elle est assumée par n'importe quel parent ou tous les parents. Il ne s'agit plus d'une culpabilité brandie (bons parents, mauvais parents.
Il m'a toujours paru curieux que ceux qui sont instutués depuis quelques années comme les "aideurs" à la parentalité, oublient qu'ils font aussi partie des parents... à aider !

[canada]

Universitaire canadien, votre vision et votre expérience m'intéresse beaucoup. Puis-je prendre contact avec vous ?

[bernard_collot]

Dans ma conférence, j'ai ciblé la problématique du séminaire organisé par la CAF de la Gironde. Dans la discussion qui s'en est suivie, pendant la table ronde puis ensuite dans les couloirs ou au repas,le champ immense recouvert par le simple terme "coéducation" a bien sûr été abordé.
Les langages se construisent dans l'environnement sociétal particulier au genre humain. Non seulement ils s'y construisent mais ce sont eux qui vont exister cette société. Comme l'abeille ou la fourmi, l'homme n'existe pas isolément.
Le point essentiel que j'ai d'ailleurs développé par ailleurs, c'est qu'aucune construction de langage n'a de sens et n'est même possible hors de l'environnement sociétal que les langages font exister et qui dépend de l'existence de ces langages.
Autrement dit, on ne peut construire solidement un langage que si celui-ci devient nécessaire pour appréhender une communauté dans laquelle on vit, pour y évoluer, pour être reconnu de cette communauté et pour agir sur cette communauté et contribuer à son existence. Autrement dit encore, les langages plus sociétaux (verbaux, écrits, mathématiques, scientifiques...)ne se construisent véritablement que dans ce qu'ils contribuent aussi à la constitution et à la vie d'une communauté. J'ai souvent dit "comme on apprend à écrire-lire, on devient citoyen" et pas seulement "si on apprend à lire". Autrement dit enfin, ce sont les langages qui permettent que vive une communauté quelconque et rétroactivement. Ce qui n'est généralemebnt pas le cas de l'école qui ne constitue pas une communauté de vie ! cqfd ! la citoyenneté se construit elle aussi simultanément.

[Maeva]

Très intéressant votre conception des langages qui permet d'unifier ce qu'est l'éducation et la part que chacun peut y avoir. Cette conception me semble assez originale : à la suite de cette lecture, j'ai cherché sur internet tout ce qui pouvait être proposé ou a été proposé par tous les philosophes jusqu'à aujourd'hui, et je n'ai rien trouvé de semblalble. Sauf peut-être chez Lacan, mais il me semble que lui se cantonne au seul langage verbal. Je vais me plonger dans vos ouvrages.
Par contre, dans votre conférence, vous parlez de la conctruction de l'enfant, mais pas tellement de la construction du citoyen dont on parle pourtant beaucoup aujourd'hui. Pouvez-vous m'éclairer sur ce point ?

[plve]

J'ai lu attentivement le texte de votre conférence. C'est vrai que vous avez réussi à transformer quelque chose de complexe et mis à toutes les sauces, en une problématique comme vous dites sur laquelle il devient possible de travailler.
Moi-même coordinatrice d'un RAPP, je vais me servir de pas mal d'éléments de votre exposé pour désidéologiser notre approche.
Je vous remercie beaucoup d'avoir mis votre travail à disposition.