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Le blog de Bernard Collot
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5 avril 2022

Un bijou à lire et à se délecter

Sortie 56, chroniques du pays chevelu.
Un petit bijou !

 

jean-pauly2

Jean Pauly est un ami, un « ancien combattant » de la défense des classes uniques, mais c’est aussi un poète, un musicien, un troubadour. À la retraite, sa plume a pu exprimer tout un monde dans lequel on passe le plus souvent en aveugles pressés et stressés. Dans notre actualité plus que morose, ce qu’il nous offre c’est le parfum d’un pays que l’on ne voit pas mais qui est celui de la vraie vie. Rares sont celles et ceux qui peuvent encore le voir et en jouir.

Derrière les images délicieuses, parfois truculentes qu’il nous offre, il y a toute une philosophie qui ne s’apprend pas mais qui est vécue par l’auteur. Oui, Jean est un poète et un philosophe.  

Dans ce dernier ouvrage, il nous emmène sur les routes du Lot, son pays natal et où il s’est définitivement installé. Le présent s’y mélange au passé jusqu’à se demander si le passé n’est pas plus présent que le présent, jusqu’à ne plus bien distinguer l’un de l’autre.

« Ce territoire que je décris, c’est les causses, le mélange des humains et des broussailles. 

(…) Sont-ce les hommes qui étouffent les vieilles histoires ou bien le lierre, la mousse et les herbes hautes ? N'est-ce pas tout ça enchevêtré dans un même roncier de passions humaines autant que végétales ? Ne sommes-nous pas aussi de nature, nous, autant que nous sommes, de chair et d'eau ? Et toutes nos pensées, nos respirations, nos énergies, nos émotions et nos histoires brassées dans la grande soupière de la même vie. Et nos objets, et nos saloperies aussi, de fer et de plastique, mangés par la broussaille. Et les bêtes de la terre et du ciel dans le même fourmillement échevelé. Le lierre, la mousse et les herbes hautes ne distinguent pas le mégalithe effondré et le rocher qui affleure, le timon de la faucheuse abandonnée et le tronc d'un chêne de garrigue… ni le sentiment d'exister et l'illusion de son importance. »

Extrait de la critique de « La Dépêche »

« Les chroniques de Jean Pauly ne se suivent pas, elles n’ont même parfois aucun lien tangible, et pourtant, en reposant l’ouvrage, on ressent l’agréable impression d’avoir marché dans les pas de l’auteur et de déjà mieux connaître son territoire. On devine, comme lui, la présence de ce peuple invisible et sauvage qui fourmille dans le pays chevelu. On se prend, comme lui, à suivre des yeux la feuille jaunie par l’automne qu’un vent chapardeur emporte ailleurs.

Un ailleurs de pierres et de racines, de friches et d’ombres que Jean Pauly nous livre avec les yeux et les mots du troubadour passionné qu’il était dans une autre vie. »

 Plongez-vous dans les chroniques du pays chevelu, le sien.

https://www.synchronies.org/notre-catalogue/nos-parutions/

Jean Pauly (auteur) et  Jacques Thébaud (Photos)

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