Un président et son ministre, les nouveaux maîtres d’école !
L’école a beau être pire qu’elle n’a jamais été, les nouveaux ministres ne font qu’en rajouter un peu plus !
- Avant (il y a déjà longtemps !)
les enfants n’y allaient qu’à partir de 6 ans.
- La plupart des enfants la quittaient à 14 ans.
- En milieu rural les enfants de paysans pouvaient s’absenter pour aider les parents aux travaux agricoles et les grandes vacances duraient de fin juin à septembre.
- - En milieu rural les classes uniques ou les classes à deux ou trois cours étaient nombreuses.
- Il n’y avait pas tous les contrôles standardisés et obligatoires du ministère qui font que les enseignants passent leur temps à préparer les enfants aux contrôles.
- Si la pédagogie officielle était traditionnelle, par contre les pédagogies nouvelles et moins contraignantes avaient pu s’y développer. Les enseignants, une fois l’inspecteur passé environ tous les cinq ans ou plus, y avaient une relative liberté.
- Les programmes étaient relativement simples.
- Toutes les écoles rurales avaient un jardin scolaire. C’est vrai qu’il n’y a plus beaucoup d’écoles rurales aujourd’hui, c’est la stabulation dans les usines à enfants des villes ou des chefs-lieux, les enfants y étant transportés comme du bétail.
- … etc.
- Et puis il y avait eu des périodes, en particulier dans les années 70, où même l’opinion publique s’interrogeait sur les finalités de l’école, sur ce qu’y faisaient ou ne pouvaient y faire les enfants, sur leurs besoins fondamentaux, leur épanouissement, leur autonomie... Il y avait même eu des réformes (de courte durée !) comme les maths modernes, le tiers-temps pédagogique, les cycles… toutes abandonnées sans qu’il n’ait été jamais constaté ni même vérifié qu’elles avaient été néfastes aux apprentissages des enfants qui l’avaient vécu.
Autrement dit et paradoxalement malgré des effectifs de classe plus nombreux, l’école était beaucoup moins contraignante qu’aujourd’hui.
Tout cela a été détricoté, la machinerie scolaire est devenue de plus en plus pesante, et plus l’école devenait rigide, plus son emprise sur les enfants devenait grande, et plus ces « résultats » diminuaient !
Entendez-vous aujourd’hui l’opinion publique s’interroger sur ce qu’est l’école et ce que sont ses finalités réelles et sur ce qu’elles pourraient être ?
Que font nos nouveaux ministres de l’EN (qui peuvent être aussi bien ministres de l’agriculture, du budget ou de n’importe quoi) et c’est même approuvé par l’opinion ? Interdire des robes, prôner l’uniforme, accentuer les redoublements ! Qui de sensé peut croire que c’est cela qui va améliorer la situation de l’école et surtout celle des enfants et des futurs adultes que l’école doit maintenant ouvertement formater ?
Ce n’est pas l’intelligence artificielle qui va remplacer l’intelligence perdue depuis longtemps, en particulier chez notre président et ses ministres, tous les meilleurs élèves de cette école qui n’a été que leur seul vécu (lorsque tu arrives à son dernier étage, tu deviens dès ta sortie celui qui va imposer comment tout le monde doit vivre et t’obéir !).
PS : dans la polémique immédiatement soulevée par les propos de celle sensée s’occuper d’améliorer l’école publique (comme tous les autres ses enfants n'ont pas été envoyés dans l’école publique !) on omet d’indiquer que ces écoles privées pour les riches et subventionnées par l’État (ses enseignants sont rémunérés par l’État !) sont pratiquement toutes des écoles catholiques ou à la pédagogie ultra-traditionnelle ! Les écoles alternatives laïques, elles, ont toutes les difficultés pour exister, mais bien sûr elles sont subversives !!!